vendredi 7 décembre 2018

Actualités comptables, juridiques et fiscales du 26 Novembre 2018

expertise-comptable

Newsletter juridique et sociale du 26/11/2018 du cabinet comptable FCN

Sélection de la semaine :  Exiger des devis signés!

Si dans la plupart des entreprises, les engagements vis à vis d'un fournisseur sont bien émis par écrit (sous forme de commandes, devis...) et signés (même numériquement), tous les artisans ne demandent pas un devis signé, avant l’exécution, malheureusement. C'est arrivé à un artisan face à un client de mauvaise foi qui est finalement arrivé à ses fins, mais au bout de 2 ans et demi de procédure...

Article

Actualité de la semaine

vendredi 25 mai 2018

Rentabilité définition


Quels termes utiliser pour définir la performance financière










Les critères de mesure de performance


Pour mesurer la performance d’une entreprise, parfois sous un angle accusateur par ses détracteurs quand ces derniers ont l’impression d’être lésés, les faits sont souvent déformés et les termes inappropriés. Intéressons-nous, ici, à la syntaxe. Rentabilité, Productivité, Profitabilité, Compétitivité, sont les principales terminologies associées à la mesure d’une entreprise ou d’une activité. Voyons ce qui différencie ces définitions

1. Rentabilité 

Définition 

C’est une notion qui combine cash et résultat

La rentabilité est le rapport entre le profit d’une société et l’argent mobilisé pour le générer. Ce ratio est un standard et le plus rependu pour mesurer une entreprise, un secteur d’activité, un investissement, etc. L’actionnaire pourra ainsi se projeter en imaginant qu’avec 100 de capital, l’entreprise pourra générer 10 de profit (attention, à ne pas confondre avec 10 de dividende).
Ce ratio est donc privilégié car il combine résultat (performance) et bilan (ressources). Pour l’améliorer, il faudra donc « jouer » sur le résultat (à la hausse), mais également surveiller son besoin en cash, c’est-à-dire limiter ou diminuer son endettement et/ou éviter les augmentations de capital sans projet capitalistique qui le nécessite (investissement, croissance externe…) 

Formule 

On distingue la rentabilité économique et la rentabilité financière.

La rentabilité économique, plus complète, car elle intègre les ressources structurelles (capitaux propres et endettement financier) :
Rentabilité économique = (résultat d'exploitation - impôts sur les bénéfices) / (capitaux propres + dette financière)

La rentabilité financière tient compte de l’endettement au niveau du résultat (charges financières), mais non au niveau du bilan :
Rentabilité financière = (résultat d'exploitation - impôts sur les bénéfices - intérêts versés aux dettes financières) / capitaux propre

Rapport avec le contrôle de gestion


Ce ratio, dit « ROCE », « Return on Capital Employed », est réellement la vitrine de l’entreprise vis-à-vis du Groupe et des actionnaires, qui chercheront à maximiser ce ratio car il combine le résultat de l’entreprise et sa gestion de cash.
Le contrôleur, exercice classique, mettra donc la pression sur le résultat en alertant sur les écarts par rapport au budget, mais aussi, approche plus délicate, devra veiller à la maîtrise voire à la diminution des capitaux employés que sont les investissement (« capital expenditure) et le Besoin en Fonds de Roulement (« working capital »).

Quelques conseils d'optimisation:
A.  Investissement : privilégier les retours sur investissements
B.  Gestion de stock : flux tendus (stock sécurité bas, délais de livraison négocié, partage de données avec fournisseurs stratégiques pour déclenchement des "appro", automatique)
C.  Poste clients : interroger la notation des clients, prévoir une assurance (garantie clients), régler rapidement les litiges, relancer les clients et les informer avant l’échéance, éviter l’affacturage (très cher)
D.  Poste fournisseurs : décaler de un jour ouvré les règlements fin de mois (quasi transparents pour les fournisseurs, mais améliore la photo du bilan) 

2. Productivité


Cette notion intègre des éléments non financiers

Définition


La productivité est le rapport entre une production ou une vente de biens et les ressources utilisées. On la comparera tout le temps, pour en mesurer la performance, à;

  • une période précédente, 
  • des données standards, 
  • un budget, 
  • etc...
 Cet indicateur, bien qu’insuffisant à lui seul, car il n’indique pas le bénéfice d’un produit, a ceci de particulièrement intéressant :
A. Il ne demande pas de connaissance ou d’explications financières ;
B. Il fédère toutes les échelons de l’entreprise ;
C.  Le flux d’informations pour le suivre est simple et en temps réel (donc l’impact sur le système de prise de décision est quasi immédiat).

 Exemples de ratios de productivité : 

·         Production de biens d'une entité / effectif total
·         Production de biens d'une entité / effectif ayant contribué directement à la production
·         Production de biens d'une entité / heures totales
·         Production de biens d'une entité / heures des personnes ayant contribuées à la production
·         Production de biens d’un secteur / effectif ayant contribués directement à la production
·         Production de biens d’un secteur / heures des personnes ayant contribuées à la production

Rapport avec le contrôle de gestion


Le contrôle de gestion suivra régulièrement ces indicateurs et les déclinera en particulier auprès des personnes de terrain qui auront les leviers pour les améliorer et pourront, de surcroît, donner des explications en cas d’écarts.

3. Profitabilité


Cette notion intègre des données issues du résultat uniquement

Définition


Le taux de profitabilité correspond au résultat en % du chiffre d’affaires

Exemples:


Tous les types de résultat peuvent être intégrés : résultat net, résultat d’exploitation, marge….


  • Résultat exploitation (Operating result) / CA (Turnover)
Donne une vue du % résultat hors éléments exceptionnels et financiers

  • Excedent Brut d’exploitation (EBITDA) / CA (Turnover)
Donne une vue du % résultat, hors provisions, donc « liquide » (cash)

  • Marge sur achats (Gross Margin) / CA (Turnover)
Ratio vital, permettant de voir le % de frais fixes restant à absorber pour aboutir à un résultat d’exploitation de « x ».
Attention bien que communément appelé taux de marge, il s’agit du taux de marque, le taux de marge étant la marge / l’ensemble des achats

Rapport avec le contrôle de gestion


Le fait d’exprimer des sous-totaux (dont SIG) du compte de résultat en % du chiffre d’affaires permet d’apprécier la performance relative (contrairement aux €, dits performance absolue).
Le problème est que la variation du chiffre d’affaires (volume ou prix) peut entrainer une variation du % des achats alors que cette variation de % vient donc uniquement du chiffre d'affaires. D'autant plus problématique que le suivi des achats est primordial dans le contrôle de gestion (dans l'industrie, achats = en moyenne 60% du chiffre d'affaires). Donc, en complément du % du chiffre d’affaires, il faudra également suivre les coûts et ratio par volume de production et/ou de vente, de façon à sortir ces effets de variation des prix de ventes.

4. Compétitivité


Cette terminologie combine un ratio de productivité, tel que le prix de vente moyen (mais déclinable selon les leviers et freins sur des postes du compte de résultat) , avec celui d’un concurrent, un marché, un produit, un service…
La compétitivité, notion relative par définition, ne s’étudiera donc jamais seule.

Définition


La compétitivité (dite « compétitivité prix ») est la capacité d’une entreprise à prendre des parts de marché grâce à un prix inférieur à ses concurrents. La compétitivité doit s’apprécier sur un niveau de produits et de service évidemment égale.
Notons qu’un autre concept de compétitivité existe : « la compétitivité structurelle » qui repose davantage sur des critères qualitatifs et également applicables à des individus. Cette notion est prise en compte particulièrement en macro-économie pour comparer les pays entre eux.

Exemples


Pour comparer les performances entre entités ou entité // marché, on retiendra des critères de différenciation. En effet, le coût des matières premières d’un bien ne sera pas forcément significatif car les prix sont souvent liés à un cours mondial

Exemples de ratios :
·         Chiffre d’affaire / volume vendus
·         Coût de personnel / volume produit
·         Valeur ajoutée / volume produit
·         Coût total / volume produit

Rapport avec le contrôle de gestion


La mesure de la compétitivité d’une entreprise est un indicateur à suivre dans le cadre d’un contrôle de gestion commercial. Car il y a un lien fort entre coût de revient par rapport aux concurrents et développement des parts de marché (donc croissance).
De façon ultra classique, la production est "challengée" par la vente pour baisser ses coûts (afin pour le service commercial de réduire d’autant son prix de vente et d'être compétitif) et la vente par la production pour rester ferme sur ses prix (cf. concept de négociation).
Le contrôleur de gestion suivra en parallèle donc, le niveau de part de marché, le nombre de prospects, le chiffre d’affaires lié aux innovations, etc.
Dans ce contexte, les données doivent être prises par les acteurs et décideurs avec du recul, car plus on utilise d’informations externes (via des statistiques officielles, études de marché…), moins la qualité de l’information est maîtrisée. Or, la maîtrise des informations (cf. chapitre II - Le système d'information au service du contrôle de gestion), est-il utile de le rappeler, doit être le prérequis du contrôle de gestion

Conclusion :


Pour se souvenir des définitions, on peut penser à cette histoire : un futur entrepreneur a rendez-vous avec un banquier pour demander un emprunt. Le banquier calculera le rapport entre l'argent emprunté qui constitue l'intégralité du capital et le résultat budgété (ROCE en anglais) afin de vérifier que l'activité est rentable. Comme propriétaire d'un restaurant de pizzas à emporter, il mettra en place des primes variables aux livreurs, reposant sur le temps de livraison et la qualité de service, afin d’augmenter la productivité : les indicateurs tels que le nombre de pizzas par livreur et une note sur 5 délivrée par les clients serviront à mesurer la productivité et à calculer les primes. Il étudiera régulièrement, la profitabilité de son activité à travers le compte de résultats et les « SIG » en % du chiffre d’affaires. Quand il voudra croître, il fera une étude de marché, pour voir si son prix de vente, pour des pizzas de son niveau de qualité vendues par ses concurrents, est suffisamment compétitif pour augmenter ses parts de marché.


vendredi 4 mai 2018

Actualités comptables juridique et fiscales du 30/04/2018

expertise-comptable

Newsletter juridique et sociale du 30/04/2018 du cabinet comptable FCN

Sélection de la semaine :  Votre RGPD est-il prêt?

Le RGPD, ou Règlement Général pour la Protection des Données, a été voté en 2016 pour une mise en place au 25 mai 2018. Il consiste à HARMONISER les règles en matière de protection des données au  niveau européen, RESPONSABILISER toutes les entreprises sur la nécessité des protéger les données personnelles, et objectif visé in fine : RENFORCER le droit des personnes sur leurs données privées (droit à l'accès, droit à l'oubli...). 
Les sanctions applicables seraient lourdes au cas où l'organisation des données personnelles dans les entreprises ne seraient pas conforme à la RGPD.
Cette obligation à toute taille et à tout secteur d'entreprise est totalement absurde. A cause des fameux GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft) et en particulier Facebook, cf. l'affaire Cambridge Analytica, qui font des megabites, des mines d'or, et des données personnelles, des pépites, de manière anarchique, des millions d'entreprises européennes, doivent encadrer, en se référant au manuel officiel de 88 pages, les données rattachables aux individus. Est-ce qu'une entreprise de plomberie va s'amuser à indiquer sur une base de données la couleur de peau de ses clients pour les distribuer dans la nature et supprimer ainsi l'effet du CV anonyme du client concerné. Et oui, c'est ce genre de risque que le RGPD poursuit. Pourquoi de ne pas demander un encadrement des données personnelles, déjà, que pour les flux B to C (Business to Customer) ou à partir d'une certaine taille d'entreprise (là où il y a enjeu), pour le secteur tertiaire uniquement, etc, etc. Et pourquoi, finalement ne pas s'attaquer, à la sécurisation des données informatiques "tout court" qui sécurisent de facto les données personnelles, mais surtout celles de l'entreprise, son cash...
Et enfin, pourquoi personne ne réagit à cette mise en place forcée et disproportionnée? Parce que personne ou presque n'y comprend rien et pour cause.
Néanmoins, il faut y aller, pas le choix! L'article qui suit explique comment le mettre en place.


Actualité hebdomadaire de la semaine

jeudi 26 avril 2018

Actualités comptables, juridiques et fiscales du 23 avril 2018

expertise-comptable

Newsletter juridique et sociale du 23/04/2018 du cabinet comptable FCN

Sélection de la semaine :  Dites non aux rançongiciels

Après l’opacité entre patrimoine privé et patrimoine personnel des années 1970 / 1980 et les grands scandales financiers exacerbés, sur une échelle inégalée par l’affaire Enron qui a vu s’effondrer en quelques jours, comme un château de cartes, une des premières capitalisations boursières américaines, embarquant avec elle la société d’audit Andersen (faisant partie des feu « Big 5 »), le danger ne vient plus de l’intérieur, mais de l’extérieur. Le contrôle interne (cf. chapitre 3 Le contrôle interne) ne serait-il plus d’actualité, tant les dangers externes abondent ? Non, le contrôle interne vient en complément de comportements personnels et professionnels, responsables et réfléchis, sur la sécurité du système d’informations d’une part, mais également lors de l’utilisation de toutes les périphériques qui accompagnent les professionnels : ordinateurs portables, tablettes et téléphones. Néanmoins, une fois que le système est entre les mains de malfaisants, quelle est la meilleure conduite (ou la moins mauvaise en l’occurrence) à tenir? Vous le serez dans l'article qui suit:


Actualité hebdomadaire de la semaine

mercredi 18 avril 2018

IV - Comptabilité générale et comptabilité analytique, sources du contrôle de gestion


Nous avons d’abord défini le contrôle de gestion pour se familiariser avec cette notion et voir toutes ses interférences dans l’entreprise.
Ensuite, priorité des priorités, il fallait expliquer en quoi le système d’informations devant conduire en particulier à la fiabilité des données financières, était primordial, renforcé par la force et la rigueur du contrôle interne que constituait le chapitre précédent.
Il est désormais temps de passer à l’étape suivante et majeure. Cette phase traduit l’objectif final du contrôleur de gestion, ce pourquoi il a été embauché : la mesure de la performance.
Mais mesurer quoi ? Pour mesurer, il faut des données. Nous parlerons ici des données financières. Quelles sont-elles et où les trouver ? Dans la comptabilité analytique ? Dans la comptabilité générale ? Voyons ce qu’on y trouve, ce que l’on ne trouve pas et les liens entre ces deux disciplines : celle du comptable et celle du contrôleur de gestion.


Schéma des objectifs du contrôleur de gestion

Cycle du contrôle de gestion

I. La comptabilité générale

 A.   Définition de la comptabilité générale :


La comptabilité générale est une norme de comptabilisation, édicté et structuré par le « PCG » (Plan Comptable Général), dont la version moderne date de 1999, et légèrement mis à jour par la suite pour suivre la réglementation comptable et fiscale en vigueur d’une part, mais aussi par souci d’harmonisation avec les normes européennes et internationales : IAS, IFRS, IASB.

Les règles de comptabilité générale obéissent à la législation édictée par le code de commerce. Ainsi, le commerçant, qu'il soit personne physique ou morale, doit tenir une comptabilité. En effet, toute entreprise immatriculée au registre du commerce et des sociétés (RCS), soumise à un régime réel d'imposition, doit tenir une comptabilité normale ou simplifiée, en respectant les règles du plan comptable, sous peine d'une taxation d'office de l’administration fiscale. Ses obligations comptables sont différentes selon la taille et le régime comptable de l'entreprise.
Plus précisément, il faudra « déposer les comptes » (et non pas « déposer le bilan » ;-), c’est-à-dire, une fois le déroulement des assemblées d’usage démarrant par « l’acte de décision d’arrêter des comptes », les états de synthèses, soit Bilan, Compte de résultats et Annexes, seront déposés au Greffe du Tribunal de Commerce dont le siège de l’entreprise dépend.

Au-delà des « écritures » que l’on pourrait comparer à l’alphabet des comptables, le « PCG » précise les « principes » de la comptabilité :

B.   Les principes de la comptabilité générale


1) Le principe de continuité d’exploitation
2) Le principe d’indépendance des exercices
3) Le principe des coûts historiques
4) Le principe de prudence
5) Le principe de permanence des méthodes
6) Le principe d’importance relative
7) Le principe de non-compensation
8) Le principe de bonne information
9) Le principe de prééminence de la réalité sur l’apparence (image fidèle)
10) Le principe d’intangibilité du bilan d’ouverture :

Ces règles sont le socle de la comptabilité et les auditeurs financiers ou fiscaux, tout comme les métiers de la comptabilité n’ont de cesse de s’y référer. Ce sont également des informations à égrener aux interlocuteurs de l’entreprise pour communiquer sur les résultats ou en réponse à des demandes d’enregistrement d’écriture, de responsables de service opérationnels, qui n’entreraient pas dans ce cadre.

C.   Le mode de comptabilisation par nature


Le principe (et l’obligation à minima) de la comptabilité générale et donc, de son plan comptable associé, est d’enregistrer les comptes de charges et de produits par nature. En résumé, le système de la comptabilité générale répond à la question « quoi ? », mais pas à la question « qui ? ».
Exemple de comptes issus du PCG :




Achats (sauf 603) 



Achats stockés - Matières premières (et fournitures) 

6011.
Matières (ou groupe) A 
6012.
Matières (ou groupe) B 
6017.
Fournitures A, B, C, ...



Achats stockés - Autres approvisionnements 

6021.
Matières consommables
60211.
Matières (ou groupe) C 

60212.
Matières (ou groupe) D 



6022.
Fournitures consommables
60221.
Combustibles

60222.
Produits d'entretien

60223.
Fournitures d'atelier et d'usine 

60224.
Fournitures de magasin

60225.
Fourniture de bureau



6026.
Emballages
60261.
Emballages perdus

60265.
Emballages récupérables non identifiables 

60267.
Emballages à usage mixte 



Achats d'études et prestations de services 


 Achats de matériel, équipements et travaux 


Achats non stockés de matière et fournitures 

6061.
Fournitures non stockables (eau, énergie) 
6063.
Fournitures d'entretien et de petit équipement 
6064.
Fournitures administratives 
6068.
Autres matières et fournitures 



Achats de marchandises
6071.
Marchandise (ou groupe) A

6072.
Marchandise (ou groupe) B



608.
(Compte réservé, le cas échéant, à la récapitulation des frais accessoires incorporés aux achats) 



Rabais, remises et ristournes obtenus sur achats 

6091.
de matières premières (et fournitures) 
6092.
d'autres approvisionnements stockés 
6094.
d'études et prestations de services 
6095.
de matériel, équipements et travaux 
6096.
d'approvisionnements non stockés 
6097.
de marchandises 
6098.
Rabais, remises et ristournes non affectés 



Variations des stocks (approvisionnements et marchandises) 

Variation des stocks de matières premières (et fournitures) 

Variation des stocks des autres approvisionnements 
Variation des stocks de marchandises

A noter que l’on retrouve les totaux sur les liasses fiscales. La plupart des interfaces de liasses étant pré remplies à partir de la « balance générale ».

D.   Les limites de la comptabilisation par nature :


·         A aucun moment, on explique sur quelle activité (« centre d’analyse » pour reprendre la terminologie universitaire) porte la consommation de matière.
·         De même, il y a des dizaines de milliers de type de matières, quand le plan ne prévoit qu’un opaque regroupement.
·         Si on se borne à l’obligation légale, les comptes doivent être déposés une fois par an, ce qui ne permet évidemment pas d’en faire l’analyse et le plan d’actions correspondant

E.   Les Limites du bilan ?


Rappelons que le bilan représente l’arrêté des comptes à la date de la fin de l’exercice comptable. Ainsi, on se limitant au minimum légal consistant à établir un bilan (pour le dépôt des comptes), une fois par an, nous montrerons une situation (trésorerie, dettes, créances….) un instant « T », jour « J ». La saisonnalité des derniers mois précédent la fin de l’exercice influence, en effet, énormément le bilan et fausse donc, lorsque que l’on compare deux exercices, l’appréciation de l’amélioration ou de la dégradation de la santé financière de l’entreprise. Certes, les Annexes permettent d’étayer certains comptes de bilans, mais pas tous, et, en outre, un certain nombre d’analystes (dont les sociétés d’assurances crédit) n’iront pas jusque-là et se limiteront à la simple lecture du bilan pour en tirer des conclusions hâtives sur la solidité d’une société.
Est-il utile de préciser que l’expert-comptable s’armera d’un maximum d’outils (au-delà des tableaux de financement et autres bilans financiers ou fonctionnels) pour analyser avec plus de précision le cash.

F.    En quoi la comptabilité générale, est-elle utile au contrôle de gestion ?


Nous voici en cœur du sujet. Après avoir dénoncé les problématiques de la comptabilité générale, doit-on en déduire que les données issues de la comptabilité générale ont un contenu trop pauvre pour alimenter le contrôle de gestion ? Réponse de normand : oui on s’arrête à l’application de la loi et uniquement ; non, si on complète les données par d’autres informations, à commencer par la fameuse comptabilité analytique. Elle est donc simplement incomplète du simple fait qu’elle ait été conçue en premier lieu en vue de répondre à des questions telles que :
-          Quel est le résultat imposable à l’IS ?
-          Est-ce que la société est rentable ?
-          Quels sont les coûts variables et les charges fixes (1) ?
-          Quel est le chiffre d’affaires ?
-          Quels sont (et de quoi sont constitués) les : résultat d’exploitation, résultat exceptionnel, résultat financier ?
-          Quelle est le niveau de trésorerie, d’endettement (à un instant « T ») ?
-          Quel est le Besoin en Fonds de Roulement ?
-          Quel est le Fonds de Roulement Net Global ?...
-         
( 1)  Et encore…sur la base de comptabilité générale, on ne pourra pas distinguer pour une même rubrique de dépense (dépense de personnel par exemple) les charges de fonctionnement d’un service dépendant de l’activité donc variable (par exemple CDD saisonnier) de services dits « généraux » sans rapport avec l’activité.
Néanmoins, la comptabilité est une source très riche dans laquelle le contrôleur de gestion se servira et à plusieurs titres :

·         La comptabilité générale est le point d’entrée de la comptabilité analytique ;
·         La comptabilité analytique devra être réconciliée avec la comptabilité générale ou les écarts devront être justifiés
·         Le contrôleur de gestion s’appuiera sur une comptabilité analytique (et ce qui en découle :  Reporting, contrôle budgétaire, tableau de bord…) qui puise sa crédibilité sur les principes de la comptabilité générale, en particulier :
o   l’indépendance des exercices ;
o   le principe de permanence des méthodes ;
o   le principe de bonne information;
o   le principe de prudence

Conscient des limites de la comptabilité générale, et de la nécessité qui s’impose donc, de s’orienter vers la comptabilité analytique, abordons cette source majeure pour le contrôleur de gestion.

II. La comptabilité analytique :


A.   Définition de la comptabilité analytique


La comptabilité analytique est une norme de comptabilisation puisant sa source sur la comptabilité générale et déclinée en centres de coûts (typologie de charges) et en centres de profits (typologie de produits) dans le but de fournir la rentabilité par activité.

B.   Quels sont les objectifs de la comptabilité analytique


B1. Rentabilité

Comme vu précédemment, contrairement à la comptabilité générale qui ne peut que donner une vision d’une entité fiscale, la comptabilité analytique permet d’indiquer le résultat des secteurs d’activité. Pour les environnements industriels, on présentera souvent les performances sous la forme marge sur achats, dit « gross margin » et de résultat opérationnel (soit le résultat courant – la participation  ou en anglais : EBIT : « Earning before Interest and Taxes » et PBIT « Profit before Interest and Taxes »)
Exemple simplifié de présentation de rentabilité d’une activité


€ / article (2)
% chiffre d’affaires
Chiffre d’affaires
100.000
2
100
Achats matière (1)
  50.000
1
50
Marge sur achats
  50.000
1
50
Frais fixes
  20.000
0,4
20
Résultat opérationnel
  30.000
0,6
30
(1)  Achats en rapport avec les produits vendus
(2)  Sur la base d’une quantité facturée sur la période de 50000

La rentabilité pourra être décliner en un certain nombre de kpi tels que les seuils de rentabilité (ou point mort), le contrôle budgétaire. Elle fait évidemment partie intégrante du calcul du coût complet.

B2. Point mort

Le point mort ou seuil de rentabilité est le niveau de chiffre d’affaires ou la quantité minimum à facturer pour couvrir les frais fixes donc dégager du résultat.
Cf.
B3. Contrôle budgétaire

Le contrôle budgétaire est un dispositif qui compare les dépenses réalisées par rapport au budget (et à N-1) scindées par secteur, département… Ces indicateurs sont transmis aux responsables concernés et ont un triple objectif, comme la plupart du temps pour le contrôle de gestion :
1.    Communiquer sur les écarts budgétaire

2.    Avoir des explications sur ces écarts

3.    Connaitre les mesures correctives à venir pour compenser les dérives
Ces actions correctives ou leur absence seront particulièrement utiles lors des prévisions annuelles (« forecast », « outlook », ou « atterrissage » en français).

B4. Coûts complets

Méthode de calcul des coûts de revient universelle qui permet d’intégrer l’ensemble des coûts d’une entreprise au coût de fabrication d’un produit. Les techniques de calcul seront différentes entre les coûts directs et les coûts indirects. A savoir que les coûts directs comprennent 100% des coûts variables essentiellement et une partie des coûts fixes.


Charges directes
Charges indirectes
Entre dans le coût de stock
Charges variables
Charges fixes
Charges fixes
Répartition primaire
Consommations matières
MOD (Main d'œuvre directe) d'achats

Oui
Consommations marchandises
MOD (Main d'œuvre directe) production

Oui
Frais accessoires d'achats
MOD (Main d'œuvre directe) expédition

Non
Répartition secondaire (par unité d'œuvre)


MOI (Main d'œuvre indirecte) + coût de fonctionnement achats
Oui


MOI (Main d'œuvre indirecte) + coût de fonctionnemen production
Oui


MOI (Main d'œuvre indirecte) + coût de fonctionnemen expedition
Non


MOI (Main d'œuvre indirecte) + coût de fonctionnemen administratif
Non
Tableau de relation charges fixes, variables, directes, indirectes


B5. Valorisation du stock

La valorisation des produits finis est nécessaire à l’évaluation des stocks. Quelle que soit la méthode retenue (ABC, coûts complets, coûts standard, LIFO, FIFO…), le stock devra être comparé au coût réel et s’en approcher de manière à s’assurer que de manière volontaire ou non, la valeur de stock ne serve pas de variable d’ajustement au résultat, plus particulièrement en cas de sous activité : dans ce cas, les rendements seront plus faibles, donc le coût plus important et on pourrait arriver au paradoxe consistant alors que l’activité ralentie de générer du résultat par une variation de stock « créditrice » du fait :
-          de la hausse du volume stocké (car les ventes ralentissent)
-          et surtout de la survalorisation du coût unitaire des produits finis.

Ce dernier effet est particulièrement chassé par nos amis, les auditeurs.

B6. Fixation du prix de vente

A quoi sert de connaitre le coût de production d’un produit ou le coût de revient d’une activité si ce n’est de fixer le prix de vente et bien-sûr d’augmenter le prix de vente en cas de perte ou de faible rentabilité ou de le diminuer si la marge est trop forte…ah, ah, ah, aucun intérêt évidemment, quoique… La fixation de prix de vente ne dépend pas uniquement du coût de revient d’une activité, ça peut même être secondaire selon la stratégie commerciale insufflée par le marché, la concurrence, la valeur ajoutée du produit/service, etc, etc. Néanmoins, le contrôleur doit fournir les informations aux personnes concernées. Sa valeur ajoutée est de faire un bilan ou une prévision d’une performance par activité. Les décideurs pourront décider d’en tenir compte ou pas selon leur volonté et leur possibilité d’actions (mais toujours dans le sens de l’entreprise). Le contrôleur aura fait son job : valoriser les activités et les communiquer à qui de droit.

C.   La collecte des données


C1. Les coûts fixes


1.    Définition :

Nous retrouvons, via la comptabilité générale, les comptes de charges qui se distinguent par nature. Pour les personnes plus habituées au format officiel de la liasse fiscale, on retrouvera les rubriques suivantes :

Ou trouver dans une liasse fiscale les frais fixes
Extrait liasse fiscale pour détermination des frais fixes

Ce à quoi on pourra déduira les « produits d’exploitations » suivants s’ils ont un lien avec les comptes de charges ci-dessus : 

Extrait liasse fiscale pour diminution des frais fixes
Extrait liasse fiscale pour diminution des frais fixes



2.    Technique de comptabilisation

Il s’agit simplement d’attribuer un centre de coûts (on peut également parler de département, de section analytique, de secteur….) en fonction de la destination de la dépense, à l’inverse de la comptabilité générale qui décrit, pour rappel, la nature de la dépense.
Par ailleurs, il est utile de subdiviser un centre de coûts en « ordres », selon le département concerné. Cette classification par ordre aura toute sa légitimité dans les fonctions R&D ou commerciale où il sera pertinent d’avoir une analyse par projet au sein d’une même section.

Ces coûts peuvent être alloués directement sur le coût des produits comme les coûts matières (coûts directs) ou bien indirectement

21. Allocation primaire

Il s’agit exclusivement de la Main d’œuvre directe, dite MOD, relative aux coûts d’approvisionnement, de production et de conditionnement des produits. On considère ces coûts comme dépendant directement de l’activité. En fait ce concept peut prêter à discussion, car les personnes ne sont pas payées à la tâche et, le cas échéant, n’ont qu’une partie des salaires (primes) dépendant de l’activité en général et de surcroît pas forcément liée à la production.
Ces coûts entreront donc directement dans le coût de revient des produits finis

22. Allocation secondaire

Il s’agit de l’ensemble des coûts fixes de toutes destinations et de toutes natures que l’on ne peut pas affecter directement à un produit. Ces coûts passent par des « centres d’analyse » (terme utilisé dans le cadre de la méthode des coûts complets) avant d’être imputé sur les produits via les unités d’oeuvre

23. Processus de mise en place de l’allocation des coûts de la comptabilité générale vers la comptabilité analytique :

L’objectif est qu’in fine, les coûts soient déversés via la comptabilité analytique. Nous distinguons les sections automatiques qui dépendent généralement de la nature de la charge (donc du compte ou groupe de comptes de la comptabilité générale) et des sections manuelles à documenter par un « décideur ».

23A. Section automatique

23Aa) Masse salariale

Les centres de coûts sont attribués lors de l’arrivée du salarié et de manière permanente (sauf changement de fonction). La masse salariale représentant minimum 75% des coûts fixes, il est rassurant de savoir que l’analytique qui en dépend sera tout le temps correct (puisqu’il ne dépend pas de manipulations humaines ou informatiques, donc de l’incertitude qui en découle).
L’imputation comptable se fera au moyen d’une « interface » entre le logiciel de paye et la comptabilité

23Ab) Frais de fonctionnement des salariés

De même, les dépenses de ces mêmes salariés (frais de déplacement, amortissement d’équipement personnel) auront une imputation analytique évidemment identique à leur section de paye.

23AC) Comptes mono centre de coûts

Pour un certain nombre de comptes de la comptabilité générale, on peut déterminer un centre de coûts par défaut car par leur nature, ils sont destinés à une destination et une seule. Citons les refacturations de sièges, les honoraires des commissaires aux comptes, les frais de gardiennage, etc, etc.

23B. Section manuelle :

Tous les autres types de dépenses seront imputés manuellement, donc, via les deux principaux moyens suivants :

23Ba) Commande

A la commande, l’acheteur indiquera la section concernée. Par le biais de la réception et/ou de la facturation, l’affectation du centre de coût indiquée au préalable, lors de la saisie de la commande, sera alors reprise.

23Bb) Facturation

Au moment de la saisie de le facture, on pourra également indiquer une modifier l’allocation du compte général

23Bc) Quels logiciels?

Tous les logiciels, même entrées de gamme, proposent une mini analytique : SAARI, CIEL, SAGE. Certes, vous n’allez pas pouvoir créer des « clés de répartition automatiques », mais facilement des affectations manuelles et des états ou exports sommés par centre de coûts

C2. Les coûts variables


1.    Définition

Les coûts variables sont les coûts qui varient de manière parfaitement proportionnelle à la production. Il s’agit donc des coûts matière et marchandises. La MOD (Main d’œuvre directe) est parfois considérée comme variable, mais elle est en en fait directe (Cf. précédent) car le coût ne varie pas stricto sensus au rythme de la production. Un opérateur pourra travailler plus, ou moins vite, que la cadence (dite standard) de fabrication. Dans ce cas, son coût ne variera pas alors que le volume de production, oui.
Comme pour les frais fixes, pour connaitre le montant d’ensemble des coûts variables qu’il faudra affecter au compte de résultats, on pourra retrouver ces données sur la liasse fiscale :


Achats de marchandises (droits de douane compris)
ON

Variation de stocks (marchandises)
OO

Achats de matières premières et autres approvisionnements (droits de douane compris)
OP

Variation de stocks (matières premières et approvisionnements)
OQ

2.    Technique de comptabilisation

Comme résumé précédemment, ces coûts matières sont imputés directement sur le coût des produits, sans qu’il y ait besoin de passer pas des allocations sur centres d’analyse, suivi d’un déversement sur les produits finaux via les unités d’œuvre. Si le principes mathématique est simple à première vue que les vraies fixes, la méthodologie est, elle, beaucoup, beaucoup, plus complexe que les frais fixes en eux-mêmes.

2.1 Comment est calculé un prix d’achat.

Rappelons que nous cherchons à définir le prix d’achat d’un bien consommé. Il s’agit bien de consommation en volume et en euros que l’on retrouvera dans le compte de résultat, reporting, méthode de coût complet, coût de revient, etc.

Définition d’une consommation (de matière) :

Représentation graphique des variations de stocks
Equililbre des stocks

Consommations = Stock initial + entrées en stocks – stock final.
Ou
Stock final = Stock initial + Entrées de stocks - Consommations

21A. Comment est valorisé l’entrée de stock ?

Les entrées sont valorisées aux prix commandées

21B. Comment sont valorisés stock et sorties?

FIFO? LIFO? Coût standard? PUMP?...

Dans notre équation ci-dessous, l’inconnu restant est la valeur du stock (initial ou final)
Plusieurs méthodes, mais une seule usuellement pratiquée.
FIFO, comme First In First Out, signifie que la matière consommée est valorisée au premier prix d’achat commandé ;
LIFO, comme Last In First Out, signifie que la matière consommée est valorisée au dernier prix d’achat commandé ;
Le coût standard bien qu’utilisé essentiellement pour valoriser les produits finis, serait tout de même utilisé également pour valoriser les composants et matières premières. Cela consiste à définir un prix qui est à mettre à jours régulièrement. L’écarts entre le coût standard et le prix d’achat constaté à la réception, passe alors en écarts de prix via un compte d’achats.
            Avantage du coût standard
·         Pas de besoin de système élaboré pour le calculer ;
·         Pas de sensibilité aux erreurs humaines (saisie –commande, facture, unité, erreur article, mouvement de stock erroné…) :
·         Pas d’effet des fluctuations de marché

Inconvénient du coût standard
·         Doit être maintenu régulièrement ;
·         Jamais à jour à l’instant « T » ;
·         Insuffisant, car d’un point d’audit ou d’analyse, le prix réel est toujours nécessaire

PUMP, comme prix unitaire moyen pondéré, signifie que la consommation est valorisée à partir de la valeur moyenne du stock.
Le principe de la valorisation des mouvements de stock est qu'à charge sortie, le prix d'une matière est valorisée en fonction du PUMP à la date de la sortie.

Exemple de calcul de PUMP :

Stock initial 01/01/2018 : 10 x 1€
Entrée sur la période < 15/01/2018 (selon commande achats) : 3 x 1,2€ + 5 x 0,7€
Stock 15/01/2018 : 10 x 1 + 3 x 1,2 + 5 x 0,7 =  17,1 € / 18 unités  = 0,95€
Sortie du > 15/01/2018 jusqu’à la prochaine entrée : 5 x 0,95€
Stock : 13 x 0,95 € = 12,35€

21C. Principe de stock en temps réel

Pour avoir des coûts de matières premières, basée pour rappel sur les consommations (règles de base comptable et non pas sur les entrées de stocks comme le pensent souvent les personnes étrangères à la finance), il faut se munir d’un ERP, dont SAP est le plus célèbre (et le plus coûteux), cf. définition d’un ERP. Ce procédé permet une traçabilité des prix d’une part et un recalcule permanent des valeurs en stocks et de son corolaire les sorties de stock. Les quantités et, plus délicat, les coûts seront ainsi valorisés en temps réel.
Pour valoriser entrées, sorties et stocks, un ERP a besoin de trouver le prix d’achats (euro), la nature de la matière (compte comptable), les mouvements de stock (quantité).

21C.a) Le prix d’achats (PUMP)

Le système va simplement puiser le prix d’achat (qui servira à valoriser les entrées de stocks) dans la commande, en l’occurrence dans le code article de la commande.

21C.b) Le compte comptable

Le compte comptable est issu d’une variable appelée « classe de valorisation » qui est à renseigner dans le code article. Il s’agit du niveau le plus détaillé de matière que l’on peut trouver dans la comptabilité (exemple pour un fabricant de meubles anciens : bois, laiton, boutons, vernis…). Une table de correspondance entre la classe de valorisation et le compte comptable permettra ainsi de générer l’écriture comptable correspondante. Mais pour valoriser cette nature comptable, encore faut-il en connaitre la quantité. C’est l’objet du code de mouvement de stock

21C.c) Le code mouvement

Le code mouvement aura deux fonctions :

  • Valoriser le stock en quantité :


Exemple :
code mouvement entrée sur commande : 100 ;
code mouvement consommations : 50
calcul : 50

  • Détailler le compte de variation de stock par motif (en sus de la classe de valorisation généré par l’article lui-même)


Exemple
Code mouvement écarts d’inventaire
Code mouvement mise au rebut

De quelle façon une ERP valorise les stcks
Comptabilisation des stocks par une ERP


Tous ces comptes iront bien dans la racine des comptes de variations de stocks, mais, au-delà, donneront une information de gestion beaucoup plus pertinente pour l’encadrement de production et le contrôleur de gestion
Nous voyons, ici qu’une comptabilité générale basique et sans pourvu d’ERP pourra donner les informations légales de variation de stock (donc de consommations car c’est bien ce que nous cherchons pour valoriser les coûts variables), mais une fois par an au moment du bilan et sans aucun détail par produit.
Concernant les coûts variables des produits, justement, il reste à faire la jointure entre les coûts des composants ou matières premières vu précédemment et l’article fini, ou semi-fini (dit « en-cours »)

3.    Allocation du coût variable au produit fini

31. Coût unitaire réel / quantité théorique

Il est possible voire fréquent que des composants ne soient pas valorisés dans le process de fabrication en temps réel, mais une fois ou plus par mois au moment de l’inventaire, car suivre les consommations demandent des périphériques adéquates (lecteurs code barre), des logiciels pointus et des process élaborés. Donc, des matières « mineures » ne rentreront pas forcément dans ce cadre. Dans ce cas, on se servira de la nomenclature (c’est-à-dire de la quantité théorique de composants, rebut compris pour un produit fini) pour déterminer le volume, mais le prix sera défini sur la base réelle.

32. Coût unitaire réel / quantité réelle

Le top pour le contrôleur de gestion : les consommations sont « indexée » sur le volume de produits fini au moment où ils entrent dans le process de fabrication. On dit qu’ils sont post-consommés, car ils vont être déclarés sorties du stock au début d’un process de fabrication, alors que dans les faits, à ce stade, ils ont juste changé de localisation. La quantité non consommée sera bien rajoutée au stock, mais que dans un deuxième temps, après la déclaration (ou validation ou fermeture…) de l’ordre de fabrication

Nous avons désormais trouver la source des coûts fixes et des coûts variable, suffisant pour calculer un coûts de revient. Mais pour calculer une marge, nous avons besoin de trouver le… prix de vente.

C3. Prix de vente


Le prix de vente est une donnée disponible dans tous les systèmes, même les plus basiques car faire une facture est bien-entendu vital pour tout secteur d’activité et toute taille d’entreprise. Il suffira de les extraire, de manière plus ou moins manuelle, selon les système (journal des ventes, état des factures…) pour un secteur, un produit, et une période choisie.
Néanmoins, il est conseillé d’aller dans le dictionnaire financier, définissant la marge,  en particulier pour bien prendre en compte les éléments déductifs du prix de vente.

En conclusion, nous avons vu ici les limites de la comptabilité pour calculer un coût de revient et les différentes approches pour trouver coûts fixes et coûts variables, entrant dans le calcul des coûts complets, méthode plébiscitée au sein de la comptabilité analytique. Ce chapitre doit permettre au contrôleur de gestion de savoir comment sont calculées les données et également commente les récupérer pour faire une analyse de coûts ou de marge. Mais, le contrôleur de gestion sera souvent limité voire bloqué par le système. Dans la « vraie vie », donc, il devra vraiment se poser la question : quelle est la part la plus importante des coûts : frais fixes, achats, et à l’intérieur : personnel, honoraires, négoce, matières premières, etc…De cette matière, il canalisera la(les) partie(s) où il doit se focaliser, mettre en place un suivi ou un processus informatique pour arriver à avoir une vision fiable et une lisibilité des leviers. L’efficience que demande le contrôleur de gestion aux autres acteurs doit d’abord passer par lui.