Ce blog décrit le contrôle de gestion et son environnement de travail. L'objectif final est de donner une image du contrôleur de gestion (par un contrôleur de gestion de 20 ans d'expérience), aux étudiants qui se posent la question sur ce métier, aux enseignants qui souhaitent avoir une vision plus pratique moins "scientifique" de cette matière, aux professionnels qui ont une opportunité d'évoluer vers cette fonction et aux chefs d'entreprise qui ont en tête sa mise en place.
vendredi 25 septembre 2020
lundi 18 mai 2020
Le Reporting
Le reporting
Nous avons d’abord défini le contrôle de gestion pour se familiariser avec cette notion et voir toutes ses interférences dans l’entreprise.
Ensuite, priorité des priorités, il a fallu expliquer en quoi le système d’informations devant conduire en particulier à la fiabilité des données financières, était primordial, renforcé par la force et la rigueur du contrôle interne. Nous avons abordé dans le chapitre précédent la matière première du contrôleur, soit la comptabilité générale et analytique. Voyons désormais, d’une certaine manière, le produit fini du contrôleur de gestion, c’est-à-dire son canal de distribution : le Reporting.
1. Définition générale
Le reporting est le format de
données financières (intégrant bilan et compte de résultat), combinées à
d’autres indicateurs non financiers (volumes d’expéditions…), pour une période
donnée, dans une norme exigée par un Groupe (IFRS, USGAAP, FRGAAP…), relatives
à une dimension d’activité définie (établissement, entité légale, filiale…),
transmis via un logiciel dédié (Oracle, Cognos, Business Object…).
Cette définition servira de
trame à ce chapitre.
2. Données financières
On entend par données
financières, les données comptables qui transitent au Groupe, via le
Reporting : le bilan (Balance sheet) et le compte de résultats (Profit and
Loss) en norme Groupe. Pour ce faire, on établit un arrêté mensuels, obéissant
aux mêmes principes comptables qu’un arrêté annuel.
Ecritures d’inventaires
Toutes les écritures
d’inventaire doivent être passées
mensuellement, en particulier :
· Les provisions d’exploitation ;
· Les amortissements ;
· Les dépréciations de stocks ;
· Les charges constatées d’avance ;
· Les factures à établir ;
Contrôles des données à fort risque de sous ou surévaluation :
· Cycle achat (notamment stock en transit)
· Chiffre d’affaires (notion de « revenue recognition »)
· Valorisation du stock (inventaire tournant, pump)
Le contrôle interne viendra
épauler les contrôleurs et comptables en archivant de façon permanente un
justificatif des flux ou pièces comptables.
Principes comptables
Comme évoqué, précédemment, le
prérequis du reporting est un arrêté mensuel, à modérer selon les périodes de reportant,
voire partie suivante, obéissant aux mêmes règles d’arrêté comptable. Cela
suppose donc, en sus des écritures propres à une clôture comptable classique,
l’application des principes comptables (cf….). Arrêtons, nous en particulier
sur deux d’entre eux : le principe d’intangibilité du bilan d’ouverture et
le principe d’indépendance des exercices.
Le principe d’intangibilité du bilan d’ouverture
Le reporting doit être
transmis dans un délais imparti. Une fois ce délai passé, la division
consolidatrice dont est rattaché le contrôleur (à qui il reporte donc) fige les
données et le contrôleur ne peut plus revenir en arrière. Evidemment, il y a
toujours une marge de manœuvre entre le délai de reporting de l’entité non
consolidée et celui de celle qui consolide (Région, Segment, Division, Branche…).
Donc, en cas d’erreur grossière nuisant à « l’image fidèle »,
des corrections peuvent être intégrées. Attention, pour finir sur ce point, il
est fort probable que le Groupe ait déjà travaillé sur les chiffres, voire
qu’il les ait communiqués à une instance supérieure. Il faudra donc absolument
éviter ces aller-retours. Il en va de la crédibilité du contrôleur. Légalement,
cela pourra même être considéré comme une faute selon les enjeux ou la
fréquence.
C’est ainsi qu’on ne peut
jamais corriger une période passée (après le délais « technique » vu
précédemment). Exemple, nous somme au mois de février, les résultats d’un
jugement concluent au versement d’une somme dont l’entreprise est redevable,
pour un montant différent de la provision passée en comptabilité au mois de
Décembre, date de clôture de l’exercice. Dans ce cas, alors que pour les
comptes « dits sociaux », annuels, il faudra changer modifier les
comptes dans le bilan N-1, tant que n’a pas eu lieu la décision d’approbation
des comptes, pour le reporting mensuel, il n’en sera rien. Il en sera
tenu qu’à la période correspondant à la date de la publication du jugement,
soit en février.
A ce sujet, par le principe de
transparence entre contrôleur de gestion d’une filiale et entité de
consolidation, il faudra reporter les évènements significatifs (dont un
jugement fait partie) quasiment en temps réel, car le Groupe doit également
remonter ces informations significatives.
Dans le cas d’un reporting annuel,
ce sera différent : les mêmes
règles que celui des comptes « french gaap » (norme française) s’appliqueront,
mais le contrôleur de l’entité non consolidée ne pourra toujours pas modifier
le reporting d’une période passée. Ce sera une procédure et un droit exceptionnels
attribués au Groupe, que les personnes diligentées exerceront quand les
informations remonteront de la filiale.
Le principe d’indépendance des exercices
« Seuls les bénéfices
réalisés à la date de clôture d'un exercice peuvent être inscrits dans les
comptes » mensuels.
Ceci parait évident pour les
contrôleurs de gestion, ce qui est loin d’être le cas pour les acteurs de
l’entreprise. Le « Just in time » financier est la ligne directrice
du reporting.
Exemple d’erreurs que l’on
voit souvent à cause du manque de sensibilité des collègues à l’indépendance
des exercices, et en l’occurrences des périodes.
- Correction de prix vente (pour une expédition
antérieure)
- Correction de prix d’achats (pour une livraison antérieure impactant valeur de la livraison et PUMP
- Avoir client pour un litige ancien non
provisionné
- Facturation décalée par rapport à la livraison
Les
ERP ont permis d’éviter ce phénomène, mais cela arrive encore (car des blocages
de facturation sont toujours possibles), et les conséquences sur le résultat
peuvent être très importantes ; c’est un des principaux contrôles (pour ne
pas dire le principal) que doit faire le contrôleur de gestion :
s’assurer que toutes les sorties du stock de produits finis sont bien facturées.
- Prestations non provisionnées
- Par absence de BL, de réceptions de travaux ou simplement de communication (honoraires…)
Le contrôleur de gestion devra
effectivement communiquer, expliquer, vulgariser (Cf. "J" comme jargon financier) auprès de ses collègues,
les effets de ces manquements.
3. Indicateurs non financiers
Pour cette partie, je vous
invite à lire mon article sur le tableau de bord, où je présente nombre d’indicateurs
non financiers.
Disons simplement que l’on va
retrouver les indicateurs métiers qui permettent de mettre en adéquation
chiffres d’affaires, coûts, résultat… avec les ressources et emplois de
l’entreprise, tels que les volumes de ventes et de production, permettant, par
exemple, de ressortir un chiffre d’affaires par unité de ventes ou un coût fixe
par unité de production.
4. La période
Pour ce qui concerne les
données financières réelles, la période sera toujours mensuelle. Par contre,
selon que l’on soit, dans l’année, à la fin d’un trimestre, semestre, année,
les données à remonter seront différentes, en particulier pour deux raisons :
la communication aux actionnaires, l’arrêté de comptes des holdings.
Communication aux actionnaires
La communication d’une société
cotée envers actionnaires et média oblige, dans le cadre de
« l’information réglementée » à présenter un rapport financier
semestriel et annuel. Il en découle l’obligation de fournir des données
complémentaires, sous l’égide de règles commerciales, fiscales, juridiques et
comptables du pays où les comptes consolidés sont publiés. Qui dit règles
Groupes dit règles pour toutes les filiales.
L’arrêté des comptes des holdings
De même qu’une société
française devra déposer ses comptes, avec un certain formalisme, la société
consolidée communément appelé holding ou maison-mère (cf définition), aura
également des obligations de présentation des données annexes au bilan, telles
que justement l’annexe, incluant les engagements hors bilan, le rapport du
dirigeant sur le contrôle interne…
A ce titre, les filiales
devront donc transmettre ces informations de façon semestrielle. Il en sera
tenu compte, évidemment, quant au délais de transmission du reporting
semestriel, qui sera rallongé par rapport au délai du reporting mesuel.
5. Normes de comptabilisation
Il existe deux grands type de
normes : les normes locales, appelées « local GAAP », régies par
le « PCG » (Plan Comptable Général) et les normes internationales
« IFRS ».
Local GAAP
La norme
dite « local GAAP » obéit simplement à la réglementation du pays
concerné dont l’entreprise est régie. On parlera, en français dans le texte, de
comptes sociaux. Elles regroupent Trois grandes catégories :
·
Le plan comptable ;
·
Les principes comptables ;
·
Les états financiers.
Cf. Chapitre Comptabilité générale contre comptabilité analytique
Il est donc évident que le
service comptable devra se plier, au minimum, à cette réglementation,
permettant aux organes de contrôle de l’Administration fiscale et sociale et
d’en faire l’analyse et de procéder à des contrôles sur site, en cas de
manquement et/ou d’anomalie.
IFRS
L’IFRS est une norme de
comptabilisation internationale, certes, mais comment vit-elle ? Rien
n’étant plus mouvant que le monde financier, il faut bien un organe qui
supervise cette réglementation. Il s’agit de l’IASB.
Rôle et moyens de l’IASB
« L’International
Accounting Standards Board est un normalisateur comptable indépendant financé
de manière privée et basé à Londres. Les membres du Board viennent de neuf pays
et ont une grande variété d’expériences. Le but de l’IASB est de développer,
dans l’intérêt public, un ensemble unique de normes comptables de haute
qualité, compréhensibles et applicables, réclamant une information transparente
et comparable dans les états financiers généraux. L’IASB coopère avec les
normalisateurs comptables nationaux pour parvenir à une convergence mondiale
des normes comptables »
Source : « Missions
statement », IASB, July 2005
Pourquoi des normes IFRS ?
L’existence de normes de
comptabilisation internationales communes répond à l’internalisation des
fusions acquisitions élaborées sur le terrain de jeux que l’on ne présente
plus : la bourse. A ce titre, sans mauvais jeu de mot, ces normes
ont deux principales vertus :
La valorisation d’une entreprise
Il est évident que pour
pouvoir analyser la performance d’une entreprise et la valeur de ses actifs, il
est indispensable de pouvoir s’assoir sur des règles de valorisation tangibles
et connues, de manière à éviter des bilans quelque peu déguisés pour rendre
plus belle la mariée « Windows Dressing »).
La conformité aux règles de l’OMC
Une entreprise cotée en bourse
ne pourra pas s’abstraire du règlement de l’Organisation Mondiale du Commerce
concernant les pratiques anti-concurrentielles, sa conformité à la législation
locale et internationale, etc.
Les principales différences entre les normes IFRS et les normes françaises.
Il existe quelques
différences, souvent à la marge, mais que l’on doit tout de même prendre en
compte lorsque l’on passe d’une comptabilité française à une comptabilité IFRS
et l’inverse.
Sur quels domaines portent les différences « french gaap » et IFRS ?
Attardons-nous sur quelques-unes
de ces particularités, car si les règles sont censées être pratiquées d’office
selon le Groupe, ce ne sera pas du tout le cas, au niveau des filiales si celles-ci
se bornent à comptabiliser selon les règles françaises. Les différences sont
couvertes selon les domaines suivants :
· Valorisation et situation financière
· Résultat net
· Sujets spécifiques
· Instruments financiers
Les principes comptables
Les principes comptables du
PCG et IFRS convergent globalement. Néanmoins, quelques différences existent,
pouvant avoir un impact conséquent sur les comptes IFRS par rapport aux normes
françaises :
Le principe de neutralité
(IFRS)
L’IFRS prône le
« principe de prudence et de neutralité » quand le PCG ne connait que
les principes de prudence. Cela se traduit, par exemple pour une provision pour
risque, par nature aléatoire, qui aurait 3 justificatifs de provision :
·
l’un émanant d’une tierce partie à l’origine de
la réclamation,
·
l’autre de l’avocat,
·
la troisième d’une étude comparative,
On retiendrait, via le
principe de prudence, le montant le plus important, alors que le choix se
ferait sur l’étude comparative quant au principe de neutralité. Ce choix ne
sera jamais automatique et fera l’objet de discussions, voire de négociations,
entre les intéressés : l’entité de base, celle qui consolide, les
commissaires aux comptes, l’administration fiscale.
La juste valeur (IFRS 13)
La juste valeur s’oppose au
principe français de nominalisme selon lequel toutes les transactions doivent
être comptabilisées au coût historique. On retiendra notamment le principe de
valeur de marché, dans les comptes IFRS pour des transactions conclues à des
conditions anormales (telle qu’une forte marge dont l’origine est une situation
dominante du marché). Ce principe peut néanmoins être contesté par les acteurs
économiques, car il a tendance à neutraliser (cf. d’ailleurs le principe qui
porte ce nom) les spécificités et ségrégations économiques et stratégiques des
sociétés.
Situation financière
Ce pavé regroupe un grand
nombre de divergences comptables entre comptabilisation française et
IFRS ; citons le plan comptable, les immobilisations corporelles, les
immobilisation incorporelles et les impôts différés
Le plan comptable
Voilà qui effraye le plus les
comptables lorsqu’ils passent à une comptabilité IFRS (l’lorsque la situation
de l’entreprise l’exige) : l’IFRS n’exige aucun plan de comptes défini et
hiérarchisé. Le plan comptable IFRS est systématiquement différent au plan
comptable française, donc les comptables devront pratiquer « une autre
langue ». Ils comptabiliseront via des comptes IFRS et lorsqu’ils
consulteront une pièce ou un état, ils pourront indiquer soit un compte IFRS,
soit un compte français (car le paramétrage de la comptabilité exigera que les
deux comptes soient systématiquement indiqués).
Mais, cela ne sera pas sans
incidences sur la production des comptes du reporting et sur le passage de
comptabilisation sociale à IFRS, et vice-versa.
Les immobilisations
corporelles
La comptabilisation des actifs,
selon l’IFRS 13 et 15, devra être dépréciée du coût de financement si le
règlement est différé selon des conditions non standards.
De même, toujours via
l’évaluation à la juste valeur, les biens les plus significatifs, en
particulier les immeubles, devront être valorisés selon un prix de marché.
Les immobilisations
incorporelles (« Goodwill »)
La valeur du fonds commercial,
en comptabilité française, sera souvent définie selon la valeur du coût
historique retenu donc lors de l’achat de ce fonds ou d’une opération de fusion
acquisition. Souvent l’approche sera dichotomique. Ou le bien a encore une
valeur et on restera sur le cadencement de dépréciation fiscale, ou dans le cas
contraire, on dépréciera la valeur intégralement. Enfin, le choix d’amortissement
peut revêtir un intérêt fiscal, uniquement.
Selon les IFRS 3 et 13, un
test de dépréciation (dit « impairment ») doit être effectué chaque
année, afin d’évaluer la valeur du fonds (via une liste de clients, l’intérêt
géographique...) et de déprécier l’actif en conséquence.
Les impôts différés
L’impôts différé correspondant
à l’impôt sur les sociétés à payer ou à recevoir (via les reports de déficits
ou crédit d’impôts) l’année ou les années qui suivent l’exercice. Si la
définition est simpliste, la détermination est complexe car il faut prendre en
compte le risque de faillite de l’entreprise, le business plan, bâtir les
tableaux de passages périlleux entre résultats comptables, IFRS et fiscaux en
distinguant les déductions et réintégrations temporaires et permanentes.
Résultat net
Intéressons-nous dans cette
partie à deux divergences dans l’appréciation et la formalisation du
résultat : la présentation du compte de résultats et les avantages du
personnel à long-terme.
La présentation du compte de
résultats
Alors que le PCG est
conceptualisé selon une logique d’imputation par nature (cf.), le compte de
résultat en normes ifrs est organisé selon une approche de présentation des
comptes par nature et/ou par fonction. La plupart des groupes qui
présentent leurs comptes en norme ifrs présentent les deux formats, en
détaillant davantage les comptes par nature. En effet, nous avions justifié ces
notions d’IFRS par l’intérêt de pouvoir analyser les comptes de toutes entreprise
internationale. Il parait peu envisageable qu’un groupe ne présente pas un
minimum de détails, par exemple, sur ses achats et ses frais fixes. C’est de
surcroît une attente des actionnaires.
Les avantages du personnel à
long-terme
On entend par avantage du
personnel à long-terme, les versements futurs dus au salariés, avant de quitter
l’entreprise ou lorsqu’ils quitteront l’entreprise. Dans la pratique, il s’agit
des médailles de travail et des provision d’indemnité de départs à la retraite,
dites « IDR » ou « PIDR ».
Ces provisions, comptabilisées
en provisions pour risques et charges, sont une option de
comptabilisation en norme française. Dans le cas contraire, les montants
devront obligatoirement apparaitre en annexe.
Le calcul de ces provisions
sera mis à jour, à chaque exercice, en fonction de la masse salariale et des
variables telle que le turnover, le pourcentage d’augmentation, le taux
d’inflation…
Pour finir, en France, les
entreprises ont la possibilité de placer le montant du passif social à un fonds
dont le gestionnaire se chargera en même temps de la valorisation annelle du
« passif social », en reversant à l’entreprise, au moment du départ
effectif en retraite, la somme correspondante inscrite au bilan. L’avantage est
fiscal (la dette externe étant déductible, contrairement à la provision),
l’inconvénient (le GROS inconvénient) est qu’il est impossible de rapatrier les
fonds, à part au compte-gouttes, soit à chaque départ en retraite des salariés.
Sujet spécifique
Le contrat de location :
Selon la
« matérialité » du montant et la durée du contrat (généralement >
à un an), la location d’un bien doit se traiter en IFRS comme un bien dont le
bailleur en aurait la pleine propriété. En faisant ressortir :
· L’amortissement annuel
· L’emprunt ;
· Les intérêts ;
Qui reportent et vers qui reporte-ton ?
Représentation graphique
Exemple de flux de reporting
Attention, les liens A123/A/A+B
et B123/B/A+B ne répondent pas forcément, voire rarement, à une logique de
propriété (parts sociales) entres les différentes entités, mais plutôt à un
esprit de responsabilité.
Dans l’exemple, l’entité A
regroupe un comité de Direction qui est responsable géographiquement du
territoire dont font partie les entités A123. Mais il pourrait s’agir d’un
découpage par marché ou Division. Dans ce cas la scission se ferait au plus
haut niveau, à la tête des entités. Dans l’exemple, Nous aurions à la tête des
divisions, les entités A+B et C+E.
Avec quel logiciel peut-on faire un reporting ?
Dernier élément du reporting à
évoquer : l’outil.
Le process d’élaboration
Généralement, le process
s’effectue selon les étapes suivantes :
1. Système de comptabilité quotidienne
Il s’agit du logiciel de
comptabilité, ERP ou simple logiciel de comptabilité pur, où la comptabilité
est traitée dans son ensemble. Selon le niveau d’élaboration du logiciel, on
retrouvera :
· Facturation fournisseurs,
· Devis
· Bon de commandes
· Commande d’achats
· Gestion des bon de livraisons
· Gestion du stock
· Déclarations de taxes (TVA…)
· Cash
· Opérations diverses
· …
2. Interface du reporting
L’étape suivante consiste à
condenser les éléments issus de la comptabilité et/ou issus de l’ERP (à des
fins d’import de données statistiques) pour en faire un fichier modélisé en
norme du reporting
3.
Logiciel de reporting
Lors de la dernière étape, la
personne en charge du reporting va télécharger le fichier modélisé, à partir du
logiciel de reporting (import), le contrôler, ajouter des informations
manuellement si nécessaires et le transmettre (export) via le logiciel de
reporting vers un espace dont les contrôleurs de gestion de l’entité
consolidant, auront accès.
Les principaux logiciels de
reporting.
Logiciels traditionnels
Dans les logiciels
traditionnels, dont le flux d’élaboration du reporting est décrit ci-dessus, on
retrouvera dans les trio de tête Oracle, Cognos ; Business Object (SAP).
Logiciels récents
Un certain nombre de
logiciels, moins puissants (au niveau du volume de data), mais plus simple et
donc davantage orientés PME voire
TPE : Pentaho, Emasphere, My Report.
Quel est le coût d’un logiciel
de reporting ?
Les prix varient en
particulier selon les besoins, la data…
Ci-dessous, un graph
présentant une enveloppe budgétaire complète, hors « hardware »
évidemment, incluant la maintenance, pour 25 utilisateurs.
Source : https://stph.scenari-community.org/contribs
Conclusion
Le Reporting est vraiment un
pilier entier, parmi le socle des tâches comptables, lorsque l’entité fait
partie d’un Groupe. Il est énergivore. En moyenne, il représente minimum 25% du
travail du DAF, et parfois plus du temps que le chef-comptable y consacre. Le
challenge est de pouvoir y passer le moins de temps possible, car il n’y a pas
de réelle valeur à retranscrire des comptes locaux en comptes Groupe, et en
même temps, avec l’objectif qui est ni plus ni moins qu’un prérequis pour le
contrôleur de gestion : la fiabilité des données transmises.
Bibliographie
Je remercie l'ANC (Autorité des Normes Comptables) et KPMG pour les sources dont je me suis inspirées. Je mets à disposition ces documents qui permettent d'avoir une vue plus exhaustive sur les grandes dates de la construction des la norme IFRS et sur ces différences avec la comptabilité française.
Différences entre normes IFRS et françaises
jeudi 2 avril 2020
Vous avez dit "économie solidaire"?
Vous avez dit « économie solidaire » ?...
Pourtant, à l’image de Google, l’ère du numérique « aidant », on nous a assez rabattu les oreilles avec la nouvelle dimension éthique de l’entreprise : tableaux de bords sociaux, médiateur social indépendant (destiné à récupérer toutes les déclarations de salariés sur des pratiques abusives), discours de raison et de responsabilité… renforcé par un arsenal législatif souvent, même, excessif.
mardi 17 mars 2020
Valeur ajoutée
Définition de la valeur ajoutée
Sens économique
La valeur ajoutée est un outil de mesure de la richesse créée par un acteur économique: entreprise, secteur d’activité, etc.
Sens managérial
« Quelle est ma valeur ajoutée sur ce sujet ? » est une question très fréquente qui fuse entre collègues d’une même entreprise. Avec l'hyperactivité imposée par l’interactivité des flux diffusés au compte-gouttes sur ordinateurs et autres portables, la question de son propre apport de valeur (ajoutée), à la masse d’emails qui nous est destinée, est désespérément légitime.
Client...Fournisseur...la transition est toute trouvée pour parler de la TVA
TVA
La TVA est un impôt indirect calculé sur les dépenses de consommation. Elle est payée par le consommateur, mais ce sont les entreprises qui la collectent, autrement dit qui la reversent à l’état. La TVA est un des impôts les plus complexes qui existent et des ouvrages complets y sont consacrés. Néanmoins, voici quelques règles de bases pour mieux appréhender ce qu’il y a derrière cet impôt le moins populaire de France (et pour cause : il touche tout le monde et au même niveau, contrairement aux impôts sur le revenus, progressifs).
Le principe de base :
Elle est composée de :
- « 44562 » TVA sur immobilisations
- « 44566 » TVA sur autres biens et services. Il s’agit de la totalité des montants de TVA déductibles apparaissant sur les factures d’achat (factures fournisseurs) d’une période
- TVA collectée > TVA déductible = TVA à payer
- TVA collectée < TVA déductible = Crédit de TVA:
- à reporter sur la prochaine déclaration ;
- remboursé par l’Etat.
Les assujettis :
Ne sont pas considérés comme agissant de manière indépendante les personnes liées par un contrat de travail ou par tout rapport juridique, générant un lien de subordination, donc de dépendance. En claire, la TVA ne "capte" pas les salariés et les personnes travaillant à domicile.
Exemple de calcul de TVA
Les faits
La trésorerie
février
|
mars
|
avril
|
|
enregistrement
facture fournisseur TTC
|
30000
|
||
paiement
facture facture fournisseur TTC
|
-30000,
dont 5000 de TVA (1)
|
||
enregistrement
facture client TTC
|
40000
|
||
règlement
facture client TTC
|
40000 dont
6640 de TVA (2)
|
||
déclaration
de TVA
|
1640, 6640
de TVA collectée - 5000 de TVA déductible
|
||
règlement
de la TVA
|
1640 (3)
|